FRANÇOIS GUENET

Grand photo journaliste

François Guenet, apprenti photographe à 16 ans, très vite formé à la London School of Art commence à travailler dans le monde entier. Il fonde très vite plusieurs agences avec une génération de photographes qui ont fait les plus belles pages des magazines depuis trente ans. Odyssey, Rapho, Gamma, et Divergence aujourd’hui ! Ayant quitté les chemins du reportage de guerre, François a durablement choisi de photographier l’Afrique, l’Océanie et l’Asie et s’attarde chaque fois qu’il le peut, sur le sort des sociétés en voie de disparition… 

François Guenet a notamment travaillé avec moi au Congo Brazzaville, au Tchad et au Togo. En Inde aussi. Lors de nombreuses missions où il est souvent en immersion dans les sujets recherchés : François a le rare talent de voir l’histoire dans le sujet et l’angle qu’il choisit est toujours original. Il documente son regard, exerce sa sensibilité et révèle son acuité. Il sait à l’avance comment il va illustrer son sujet, son reportage, son récit, tels qu’il les a imaginés : « ça y est, c’est bon, on a la double d’ouverture…Là on a la pleine page » ! Comme un chasseur il réunit son trophée !
Une fois publié, il avait donc bien vu.
Les « grands reporters du photo journalisme » sont une espèce en voie de disparition et le monde des médias n’y gagnera rien comme on le sait déjà : baisse des contenus donc perte de lecteurs, nivellement des contenus et fuite des talents… baisse des tirages donc baisse des recettes publicitaires. Disparitions de titres en kiosque…

« Visa pour l’image », festival annuel a Perpignan, grande messe du photo-journalisme, est entré en résistance.

Le poids des mots, le choc des images célèbre slogan de Paris Match a vécu.

Paris Match en Juin 2020 avec Édouard Philippe en couverture, a rendu un hommage d’une page (la 115) à François.
Et ce n’était pas une « nécro » comme on le dit dans notre jargon.